Le plafond du régime micro-foncier reste fixé à 15 000 euros de recettes annuelles pour l’imposition des revenus 2025, sans revalorisation malgré l’inflation. L’abattement forfaitaire de 30 % s’applique automatiquement, mais certaines charges supportées par les propriétaires restent non déductibles, même en cas de dépenses exceptionnelles.
L’exclusion des logements soumis à certains dispositifs fiscaux, comme le Pinel, continue de s’appliquer. Les dernières lois de finances n’ont introduit aucune modification majeure sur ces points, mais le respect strict des conditions reste indispensable pour éviter une requalification du régime.
Plan de l'article
- Le micro-foncier en 2025 : qui peut en profiter et dans quelles limites ?
- Plafond de revenus et nouveautés fiscales : ce qui change (ou pas) pour le montant maximum
- Comment fonctionne l’abattement de 30 % et quelles sommes peut-on réellement déduire ?
- Déclarer ses revenus micro-fonciers sans se tromper : conseils et ressources utiles
Le micro-foncier en 2025 : qui peut en profiter et dans quelles limites ?
Le régime micro-foncier s’adresse aux propriétaires louant des biens non meublés et dont l’ensemble des revenus fonciers bruts du foyer fiscal ne franchit pas la barre des 15 000 euros sur l’année. Ce plafond, reconduit tel quel pour 2025, marque une limite franche : le dispositif s’adresse uniquement aux locations nues, excluant d’office tous les régimes particuliers.
Impossible de passer entre les gouttes : dès lors qu’un seul bien du patrimoine bénéficie d’un dispositif comme Pinel ou Malraux, tous les revenus locatifs du foyer sont redirigés vers le régime réel. L’exclusion s’applique avec la plus stricte fermeté : la simple présence de ce type de bien ferme la porte du micro-foncier à l’ensemble du foyer fiscal.
Pour mieux cerner qui peut bénéficier du micro-foncier et dans quelles conditions, voici une synthèse des points clés à maîtriser :
- Revenus pris en compte : seuls les loyers issus de locations nues, hors charges, sont considérés.
- Conditions d’accès : respecter le plafond de 15 000 euros de revenus fonciers bruts et ne posséder aucun bien couvert par un dispositif fiscal particulier (Pinel, Malraux, etc.).
- Exclusions : locations meublées relevant du micro-BIC, SCI soumise à l’impôt sur les sociétés, indivision dans laquelle un bien dépend d’une fiscalité spécifique.
La souplesse du micro-foncier repose sur un principe simple : nul besoin de fournir de justificatif de charges pour bénéficier de l’abattement. Mais cette facilité suppose une certaine vigilance : prendre le temps de vérifier chaque bien du patrimoine, la nature des locations, et les régimes concernés évite bien des remises en cause ultérieures.
Plafond de revenus et nouveautés fiscales : ce qui change (ou pas) pour le montant maximum
Le cap des 15 000 € constitue la référence pour le micro-foncier : l’intégralité des revenus fonciers bruts du foyer est prise en considération pour ce seuil. Cette limite, maintenue pour 2025 malgré l’évolution des prix de l’immobilier et du coût de la vie, traduit la volonté du législateur de réserver ce régime aux bailleurs dont l’activité reste relativement mesurée.
Dès que les recettes annuelles franchissent les 15 000 €, même très légèrement, le micro-foncier devient inaccessible et le régime réel prend le relais : il faudra alors justifier chaque charge et renseigner le détail sur le formulaire spécifique. Pour un propriétaire supportant d’importantes dépenses (travaux, intérêts d’emprunt), le réel représente parfois une option plus favorable, à condition d’accepter une gestion bien plus rigoureuse.
Certaines personnes font le choix du régime réel alors même qu’elles restent sous le plafond : cette option, mentionnée explicitement, lie le contribuable pour trois années consécutives. D’où l’intérêt de bien peser le pour et le contre. Derrière sa promesse de simplicité, le régime micro-foncier s’adresse surtout aux bailleurs soucieux de limiter la complexité administrative. Une fois le seuil dépassé, le passage au réel s’impose sans discussion.
Comment fonctionne l’abattement de 30 % et quelles sommes peut-on réellement déduire ?
Pas de double lecture ni de paperasserie encombrante : avec le micro-foncier, l’abattement de 30 % se déclenche automatiquement sur l’ensemble des revenus fonciers bruts issus de locations nues. Le taux ne varie jamais, qu’importe le profil du propriétaire ou l’ampleur réelle des charges. La logique couvre dans son calcul tous les frais courants : gestion, assurance, entretien, taxe foncière, intérêts d’emprunt immobilier, etc.
En pratique, seuls 70 % des recettes locatives s’intègrent à l’assiette de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux. L’administration effectue le calcul d’office, sans rien exiger comme pièce justificative. Le principe se résume ainsi :
- Revenus fonciers bruts annuels (hors charges récupérables) multipliés par 70 % = revenu net imposable
Contrairement au régime réel, aucune autre charge ne s’ajoute à l’abattement. Les propriétaires ayant des frais exceptionnels (travaux majeurs, lourds emprunts) n’ont donc pas la possibilité de créer un déficit foncier, ils devront s’orienter vers le réel. Le micro-foncier trouve ainsi toute sa pertinence pour ceux dont les charges demeurent contenues et qui refusent de s’enliser dans la paperasse fiscale.
L’application stricte de ce mécanisme figure dans l’article 32 du CGI : la déduction de 30 % s’applique uniformément à tous, sans prise en compte des cas particuliers. Pour tout bailleur dont les charges dépassent régulièrement ce taux, le régime réel reste la seule planche de salut.
Déclarer ses revenus micro-fonciers sans se tromper : conseils et ressources utiles
Procédure de déclaration : simplicité et vigilance
La déclaration des revenus micro-fonciers se fait via le formulaire 2042, dans l’espace approprié. Il s’agit simplement d’indiquer le montant total des loyers bruts, sans avoir à détailler quoi que ce soit sur les charges. La fameuse déduction de 30 % est prise en compte automatiquement. Pour la plupart des contribuables, il s’agit de compléter la case 4BE : aucune pièce justificative à joindre, à condition de ne pas dépasser 15 000 € de revenus fonciers bruts.
Quelques points de vigilance pour éviter les déconvenues :
- Le micro-foncier concerne uniquement la location nue : dès lors qu’un logement bénéficie d’un dispositif Pinel, Malraux ou équivalent, le régime ne s’applique plus.
- Si un passage au régime réel a eu lieu les années précédentes, il faudra attendre trois ans avant de pouvoir réintégrer le micro-foncier.
- Un dépassement du plafond entraîne automatiquement la bascule vers le régime réel, assortie d’une obligation de détailler chaque charge sur le formulaire 2044.
L’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux sont calculés à partir du revenu foncier net, après l’abattement opéré par l’administration. En cas de situation complexe, indivision, héritage, démembrement,, mieux vaut solliciter conseil afin d’écarter tout risque d’erreur ou d’interprétation hasardeuse.
Au fil des ans, le micro-foncier s’est imposé comme un choix pragmatique pour ceux cherchant la simplicité, mais il ne tolère ni approximation ni distraction. Pour chaque propriétaire, l’enjeu consiste à rester en veille : le régime qui convenait hier saura-t-il encore s’adapter demain ? Voilà la véritable équation.

